Home Divertisements « Macron a voulu mettre fin à l’entre-soi énarchique » : comment...

« Macron a voulu mettre fin à l’entre-soi énarchique » : comment Jean Castex a obtenu le départ du « premier ministre bis » Marc Guillaume

140
0

En acceptant de laisser partir le secrétaire général du gouvernement, Emmanuel Macron espère reprendre la main sur l’appareil d’Etat.

Une autre tour de la citadelle de Matignon vient de tomber. Après les départs d’Edouard Philippe et de son directeur du cabinet, Benoît Ribadeau-Dumas, c’est maintenant à Marc Guillaume, le puissant secrétaire général du gouvernement (SGG), de faire ses valises. Chargé de mettre en musique les décisions gouvernementales, ce personnage au physique d’armoire à glace, inconnu du grand public mais redouté dans les sphères du pouvoir, a été remplacé lors du conseil des ministres, mercredi 15 juillet, par Claire Landais, ancienne secrétaire générale de la défense et de la sécurité nationale.

« Le nouveau chemin tracé par le président, la nouvelle méthode et les priorités affirmées par le premier ministre, entraînent aujourd’hui des changements à tous les étages », justifie-t-on à Matignon.

C’est le premier ministre, Jean Castex, qui aurait obtenu le « scalp » de Marc Guillaume, assure-t-on volontiers dans les allées du pouvoir. Une manière pour le nouveau chef du gouvernement et son directeur du cabinet, Nicolas Revel, de poser leur autorité d’emblée, tout en se donnant toute latitude pour imprimer leur marque Rue de Varenne.

Une source gouvernementale fait également état de « tensions » entre MM. Castex et Guillaume quand le premier est arrivé sur les terres du second en tant que responsable de la stratégie de déconfinement au printemps. Mais l’éviction du haut fonctionnaire le plus puissant de France ne s’est pas actée sans le feu vert de l’Elysée.

« Gardien du temple »

Car le départ de M. Guillaume signe la volonté de reprise en main de l’appareil d’Etat par Emmanuel Macron, qui s’agace depuis des mois d’une supposée difficulté à faire adopter et appliquer ses réformes. A ce titre, le SGG avait été identifié au sein de l’exécutif comme un « frein ».

« On dit qu’on veut transformer le fonctionnement de l’Etat et on garde au cœur du système le gardien du temple ! », pestait ainsi un ancien ministre. « Macron a voulu mettre fin au centralisme, au jacobinisme, à cet entre-soi énarchique, observe un familier de l’Elysée. Pour cela, il envoie balader le représentant de l’establishment. C’est courageux. »

Src le monde

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here