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Mort de Wissam El-Yamni en 2011 : la justice refuse d’entendre des témoins

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Selon une source proche du dossier, la chambre de l’instruction a seulement accepté une nouvelle audition des deux policiers impliqués dans l’arrestation controversée de la victime, en présence des parties civiles.

La cour d’appel de Riom, dans le Puy-de-Dôme, a refusé, mercredi 15 juillet, d’entendre des témoins présents au commissariat de Clermont-Ferrand en 2011 le soir de l’interpellation de Wissam El-Yamni, tombé dans le coma et mort neuf jours plus tard à l’hôpital.

Selon une source proche du dossier, la chambre de l’instruction a seulement accepté une nouvelle audition des deux policiers impliqués dans l’arrestation controversée de la victime, en présence des parties civiles.

Dans cette affaire, les fonctionnaires avaient été mis en examen en 2014, mais cette décision a été annulée et ils ont depuis le statut de témoins assistés. L’instruction s’est achevée à la fin 2019, mais les avocats de la famille de la victime ont réclamé des actes complémentaires lors d’une audience le 9 juin à Riom.

La requête principale concernait l’audition de trois jeunes présents, le 31 décembre 2011 au soir, au commissariat où avait été placé en garde à vue Wissam El-Yamni après qu’il avait jeté une pierre sur une voiture de police.

Précédemment interpellé dans des conditions controversées, ce chauffeur routier âgé de 30 ans était tombé dans le coma, avant de mourir neuf jours plus tard à l’hôpital. Ses proches ont toujours mis en cause des violences policières pour expliquer sa mort.

« Nous irons jusqu’au bout »

« Le frère de Wissam voulait absolument que la justice entende ces jeunes, car il considère qu’il y a probablement eu des choses qui se sont passées au commissariat et qui nous paraissent capitales dans la manifestation de la vérité », a commenté mercredi l’un des avocats des proches, Me Jean-Louis Borie.

Les trois jeunes en question n’ont jamais été entendus – convoqués en 2012, ils n’avaient pas répondu, mais la famille a pu échanger depuis avec l’un d’eux sur les réseaux sociaux, selon Le Monde.

La cour d’appel a également jugé irrecevable mercredi une demande de complément d’expertises médicales formulée par la défense, qui voit des similitudes entre le rapport d’autopsie de Wissam El-Yamni et celui de George Floyd, mort asphyxié aux Etats-Unis le 25 mai lors de son arrestation par la police.

Les avis d’experts sur les causes du malaise puis de la mort de Wissam El-Yamni, entre gestes policiers – dont l’utilisation de la technique du « pliage », qui consiste à maintenir la tête appuyée sur les genoux – et consommation d’alcool et de drogue, divergent depuis le début de l’affaire.

« L’information [judiciaire] étant rouverte, on pourra réitérer cette demande de complément d’expertises devant le juge », considère Me Borie. « Nous sommes déterminés […] à faire en sorte qu’il n’y ait pas de non-lieu dans ce dossier. Nous irons jusqu’au bout », avait dit l’avocat à la presse le 9 juin à Riom, où une centaine de personnes étaient venues soutenir la famille.

SRC:Le Monde 

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