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Afrique : « … le défi pour les générations actuelles porte sur le développement de l’Afrique », dixit Denis Sassou-N’Guesso

Au sommet Russie-Afrique qui s’est achevé le 28 juillet dernier, à Saint-Pétersbourg, Denis Sassou-N’Guesso a proposé quelques pistes de réflexion sur les grands défis de développement de l’Afrique.

Le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, s’est exprimé à l’occasion de son allocution de circonstance devant les Chefs d’Etat et de gouvernement présents à ces assises. Selon le président congolais, les défis d’hier sont totalement différents de ceux d’aujourd’hui. Pour lui, « aujourd’hui, le défi pour les générations actuelles porte sur le développement de l’Afrique afin d’assurer le bien-être de deux milliards d’Africains attendus d’ici l’année 2050 ».

Denis Sassou N’Guesso a relevé que pour faire face à ce défi, « l’Afrique ne peut se passer de l’accompagnement des amis, des partenaires ». Il a soutenu que « hier, pour l’Afrique, les défis étaient dans l’unité, de libérer le continent de la colonisation, de vaincre l’apartheid et de conquérir l’indépendance ». Dans ce combat, a-t-il rappelé, « l’Afrique avait bénéficié du soutien de l’ancienne URSS, au mouvement des libérations. Le tout dans un élan de solidarité appelé à l’époque, “l’internationalisme ».

Les freins du développement de l’Afrique

Dans son intervention, Denis Sassou-N’Guesso a relevé les obstacles majeurs au développement de l’Afrique. Il s’agit notamment du difficile accès à l’électricité et du manque d’infrastructures. « On constate qu’à ce jour, six cents millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité », a-t-il martelé, avant de préciser qu’il : « … ne saurait y avoir de libre-échange et de libre circulation des personnes et des biens sans des voies de communication modernes, notamment des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires et les télécommunications. »

La zone de libre-échange continentale africaine est une vision salvatrice pour l’Afrique. Mais celle-ci « … ne peut avoir de contenu que si elle est adossée à des infrastructures de communication viable », selon le chef de l’Etat congolais qui a plaidé en faveur des groupements régionaux pour pouvoir relever les nombreux défis auxquels l’Afrique fait face. « … Tous ces investissements sont onéreux. Si un pays s’engage à les réaliser seul, ce sera au prix d’un endettement suicidaire. Ces réalisations ne seront possibles qu’en poule de pays ou dans le cadre des communautés sous régionales », a-t-il renchéri.

Renforcement du partenariat avec la Russie

Poursuivant son allocution, Denis Sassou-N’Guesso a précisé que, l’accompagnement de l’Afrique par la Russie appelle au renforcement du partenariat stratégique gagnant-gagnant. Aussi, a-t-il souligné, la nécessité pour les Africains « de se concerter pour définir les infrastructures prioritaires qui constitueront la base de négociation globale dans le cadre des partenariats public-privé, du financement BOT ou de crédit confessionnel remboursable sur le long terme »

L’Afrique ne pourra se développer, a renchéri Denis Sassou-N’Guesso, « que dans le cadre d’une synergie d’intérêt et non autarcique se fondant sur de petits projets sans envergure ». Une telle coopération, selon lui, ne devrait pas être réduite à une simple générosité basée sur l’aumône, pour les uns et la mendicité, pour les autres.

L’initiative africaine sur conflit russo-ukrainien n’est ni à négliger, ni à sous-estimée

Bien que distante de la zone du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’Afrique en subit les conséquences. Aussi le président Denis Sassou-N’Guesso a-t-il appelé au retour de la paix dans cette partie de l’Europe. «… j’en appelle ardemment à la fin du conflit russo-ukrainien », a-t-il déclaré avant d’inviter les parties belligérantes à prendre en compte l’initiative africaine. Le chef de l’Etat congolais a précisé que « pour une solution adéquate au conflit ukrainien, l’initiative africaine ne doit ni être négligée, ni être sous-estimée », a-t-il relevé, avant de saluer la position du président Poutine sur cette initiative.

Wilfrid LAWILLA

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